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L’UNESCO aux côtés des médias sénégalais pour la production de contenus éditoriaux diversifiés sur la migration

Un article de l’Unesco

Après avoir tenu un forum d’échanges avec les journalistes et managers de médias sénégalais en janvier 2022, l’UNESCO et Article 19 ont appuyé 09 rédactions pour la production de contenus éditoriaux de qualité sur divers aspects de la migration au Sénégal (y compris la diaspora).

L’UNESCO, en collaboration avec le Bureau Afrique de l’Ouest d’ARTICLE 19, avait organisé du 12 au 13 janvier 2022 un forum d’échanges avec les journalistes et les managers de médias nationaux pour la production et la diffusion de contenus éditoriaux sur divers aspects de la migration au Sénégal, dans le contexte de la COVID-19. Le forum avait été présidé par le Secrétaire général du Ministère de l’information et de la communication du Sénégal, M. Habib Léon Ndiaye, en présence du Directeur du Bureau de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à Dakar, M. Marco Falcone, et du Directeur du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel), Dr. Dimitri Sanga.

La rencontre avait pour but d’amener les médias à porter un regard nouveau sur la question migratoire et à les encourager à traiter cette thématique de manière continue, équilibrée et constructive pour fournir aux populations, et notamment aux jeunes, des informations utiles et pertinentes pour des choix éclairées. L’occasion a donc été donnée de mettre en évidence la nécessaire expertise des journalistes sur la migration, indispensable pour diversifier les angles de traitement et produire un narratif nouveau sur le sujet.

A l’issue de ce forum, en prenant exemple sur la collaboration au Niger entre l’UNESCO, l’Association des journalistes pour la sécurité et les migrations (AJ-SEM/Niger) et les médias locaux, les managers de médias du Sénégal ont été sensibilisés pour favoriser la production et la diffusion régulière de contenus éditoriaux de qualité sur divers aspects de la migration au Sénégal. La rencontre a également été l’occasion de promouvoir les bonnes pratiques en matière de traitement de l’information sur la migration et de renforcer dans ce sens les capacités des acteurs des médias pour les rendre autonomes et indépendants des médias internationaux dans la collecte de l’information.

Pour une mise en pratique des connaissances acquises, les professionnels de dix-huit (18) médias TV, radio (y compris deux radios communautaires), presse écrite et presse en ligne ont été amenés à soumettre des plans stratégiques pour la production de contenus. Parmi eux, neuf (9) ont été retenus par le comité de sélection et ont bénéficié d’un accompagnement entre mai et juillet 2022, pour la collecte, le traitement et la diffusion d’une centaine d’éléments produits en français et en langues locales, sous différents angles (le devenir des migrants de retour, la migration et le sport, le traitement des questions migratoires par les médias, la reconversion des migrants, les alternatives à la migration, la migration et l’environnement, la présence des migrants et des réfugiés au Sénégal, le rôle et l’impact de la diaspora sénégalaise dans leur pays d’origine, les défis de l’emploi pour les jeunes comme alternative à la migration irrégulière, l’impact de la crise de COVID-19 sur la migration, la politique migratoire du Sénégal, etc.) et formats (reportages, interviews, magazines, tables-rondes, émissions, etc.). Au total, 103 contenus éditoriaux de qualité (sous forme de débats, de reportages, d’enquêtes, d’analyses et de grands entretiens) ont été produits et diffusés.

Grâce à cette expérience et à l’implication des managers, certains médias ont nouvellement intégré les questions migratoires dans leurs grilles éditoriales. Pour Mme Issa Dior Sall, Directrice de la radio Mbour FM, « l’engagement est pris de poursuivre la couverture de cette thématique, en considérant la partie visible et cachée », à la suite de l’initiative menée par l’UNESCO et Article 19 qui a permis « d’actualiser nos connaissances sur les textes de lois relatifs aux Droits humains et à la libre circulation, et d’élargir notre base de données sur les structures intervenantes dans la prise en charge et l’accompagnement des migrants de retour, les associations et ONG qui luttent contre la migration irrégulière.». Un avis partagé par M. Mor Amar, Grand Report au journal l’Enquête, qui ajoute : « Le programme nous a aussi permis de mieux nous imprégner des différents enjeux de l’émigration, aussi bien régulière qu’irrégulière, de même que ses échecs et ses réussites. Outre la mise à disposition des moyens qui ont permis de faire des travaux de recherches assez fouillés, nous avons également apprécié la rencontre avec des acteurs et experts de l’émigration aux profils variés et très intéressants ». De l’avis général des bénéficiaires, la formation théorique et la pratique ont servi à mieux cerner les enjeux de la migration au Sénégal et à prendre conscience de la nécessité d’une synergie d’actions des acteurs concernés (médias, institutions publiques, ONG, société civile, populations, etc.) pour une meilleure approche et compréhension du sujet.

Depuis son lancement en 2019, le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication », financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à travers le « Fondo Africa » du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale (MAECI), a réussi à renforcer les capacités de plus de 1.500 journalistes et animateurs.

Image de l’Unesco

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